La prison. Tous les grands sont passés par là. On y entre un homme, on y sort plusieurs. Lumumba, Martin Luther, Mandela, Tshisekedi, Kabila,... tous ces grands noms en savent beaucoup. Du côté des artistes, Michael Jackson, Franco Lwambo, Koffi Olomidé,... sont sortis de quatre murs enrichis.
Kinshasa n'arrêtait pas de se poser mille et une questions sur l'aboutissement de l'affaire de Fiston Mafinga autrement dit Saï Saï, Jésus de Mbandaka, Makaku Mbwa,... accusé de viol sur mineur. Le dénouement de cette affaire, qui faisait couler beaucoup d'encre et de salive de la part des Ongs de Droits de l'Homme et dans la grande famille artistique congolaise, a donné son verdict le vendredi 20 mars dernier. Lui même avouait à tous ses amis comédiens qui le poser des questions de près pour créer de susceptibilités, « ndeko wana eza mise en scène ba faire jouer nga na makasi », entendait par là, « Mon frère, c'est une mise en scène où l'on me fait jouer sans mon avis », a confirmé l'un des comédiens du groupe Cinarc.
Après plusieurs confrontations entre les deux parties, Kinshasa ne retenait que son souffle. Dans la soirée de ce vendredi, l'on a senti un ouf ! Quand la chaine de télévision Molière TV diffusait en boucle « Enquête Magazine » où Jésus de Mbandaka était accueilli en triomphe sur les rues de Kin. Parallèlement à la période de la Coupe d'Afrique des Nations, les postes téléviseurs ont été placées sur les avenues pour suivre le cortège de celui qui est devenu une référence en matière de la lutte contre le viol sur mineur. « Petite viens, tu as quel âge ? Je refuse d'aller remplacer Saï Saï », l'on peut l'écouter sur les langues de certains jeunes congolais de la capitale.
Comme l'a dit un auteur africain, « aux hommes forts, la nation et son peuple ont toujours été reconnaissante ».
L'information de son acquittement visiblement a été bien accueillie dans l'opinion publique puisque certains pensent que dans l'accusation de viol c'est devenu un commerce dont se livrent des parents mal intentionnés en complicité avec leurs filles. A en croire des sources proches de l'artiste comédien musicien, Fiston Mafinga compte aller en justice lui aussi contre cette famille là pour tous les préjudices connus pendant ce moment. En un mot, le comédien du moment veut être dédommagé. Il veut que les préjudices subis soient réparés.
Il est entré seul, il y sort fort et plusieurs
Bien que la prison étant un lieu où la bonne vie n'est pas permise mais pour les grands esprits, c'est un endroit où penser et rétrospection s'entrechoquent. Jésus de Mbandaka, artiste comédien musicien, certainement, il s'est servi de ce moment de l'isolement pour créer des pièces pour son groupe théâtral, écrire des chansons pour son orchestre et également repenser sa vie professionnelle et privée autrement. Propriétaire de la maison de production F-Sai Prod, le comédien congolais qui a fait un carton lors de la deuxième édition du Festival International de l'humour de Kinshasa, Toseka, vise maintenant grand puisque sa popularité dans le public kinois a été approuvé par, non seulement, le nombre des têtes venues le soutenir pendant le dernier procès mais aussi l'accueil de la Mercedes qui l'emmenait sur les directions de son palais. L'on annonce, d'ailleurs, la sortie d'un son de l'artiste qui va certainement revenir sur son séjour au Centre Pénitentiaire et de rééducation de Makala.
A l'instar de Lwambo, Koffi Olomide, la sortie de Fiston Mafinga de la prison le permet actuellement de peser encore sur toutes les balances publicitaires. Déjà, avant sa détention, il était dans tous les coups ou presque où pour contourner les figurants extérieurs, il y a associé son fils et sa fille. Maintenant qu'il vient en plus de démontrer noir sur blanc qu'il est aimé ; bienvenue sollicitations et publicités.
Après la prison, c'est un homme nouveau qui va désormais se présenter devant les mélomanes. Pour mieux raconter une scène, il faut la vivre, retenez le souffle, il n'hésitera pas de nous ramener en prison.
Onassis Mutombo
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